Mixité ?

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Ce festival est créé par et pour les personnes déviantex. C’est à dire toute personne qui ne se retrouve pas et/ou est en désaccord avec les spectres cisgenre et/ou hétéronormatif, et traversé.e par le désir de détruire ses flics intérieurs.

Nous pensons et avons observé que certains espaces en mixité choisie peuvent reproduire des dynamiques de transphobie et de transmisogynie*. Ils peuvent exercer une police du genre ainsi qu’une logique de suspicion, de surveillance, de contrôle des corps et des expressions de genre des personne trans/non binaires. Nous pensons que la mixité choisie est un outil pour se ré-empouvoirer et ne doit pas devenir un mécanisme de protection qu’on ne questionne plus.

*transmisogynie : oppression à l’intersection de la misogynie et de la transphobie

Nous aimerions imaginer un festival pour toutes les personnes déviantæs indépendamment de leur parcours, leur apparence, ou la façon dont elles expriment leur genre. Et travailler à créer des espaces où les identités ne sont pas suspectées mais respectées.                                                                                         

Le festival sera un espace d’apprentissages et de réflexions sur ces questions, que ce soit en amont, pendant et après. 

Au sein du festival  « Les Déviant.e.X » chacunx s’autodétermine. C’est à dire que chaque personne détermine par elle-même son identité. Nous souhaitons et invitons à une vigilance particulière et collective afin d’éviter des dynamiques de contrôle et d’invalidation. L’équipe d’orga et du pôle soin seront aussi vigilantes, présentes et disponible pour soutenir, accompagner et réagir.

Bienvenux aux non-binaires, travesti.e.s, mec trans, meuf trans, personnes intersexes, transmascs, transfems, agenres, aromantiques, ace, assexuelles, demisexuelles, bi, pan, en questionnement, genderfluid, genderfuck, pédal.e.s, gouin.e.s, tapet.te.s, tarlouzes, pédal.e.s oestrogéné.e.s, travelot.te.s, transexuel.le.s, trannies, gouin.e.s trans, mtf, ftm, mtftm, ftmtf, m2X, f2X, m2U, f2U,… babies queers, cis het qui doutent, créatures, vieilles gouin.e.s, vieux pédé.e.s, butchs neuroqueers, transpédales, meufs à mousqueton, grandes folles, trans Grrrrlz, TPG à paillettes, tantes pas détentes, genderfloux au message clair, travelos pas rigolos, TPGBG moches, gays tristes, fems à barbes, barbies, p’tits gars curieux c’est à dire grandes filles qu’ont tout vu, gentes aux paillettes rayées qui recommencent à briller, pans à plumes, dragons qu’ont perdu leurs écailles, sirènes en fourrures, copain.es et inconnu.es qui scintillent,……………………………………………………..

Plutôt que d’établir une mixité basée sur des catégories ou des identités, nous avons préféré faire la liste des trucs qu’on a envie de voir et ceux qu’on ne souhaite pas voir pendant le festival.

Ce qu’on veut pas:

• De comportements sexistes, d’une masculinité hégémonique, de la culture du vi*l     
• Se faire toucher sur le dancefloor sans consentement, peu importe le genre de la personne !
• Qu’on oublie qu’on est en majorité des blanchexs
• Que les personnes racisées soient fétichisées
• D’imitations d’accents      
• Que les corps des personnes handi.es soient fétichisés
• Que nos conditions psy et physique soient pathologisé 
• De transmisogynie, de phallophobie, de barbephobie, de voixgravephobie
• Invisibiliser ou minimiser les violences entre meufs
• Devoir de l’androgynie quand on est non-binaire pour être validéxs
• Que notre consentement, capacité à agir et choisir soient invalidés du fait d’avoir consommé des produits psychoactifs                                                                                      
• Que rien ne change quand un comportement nous blesse
• De chef.fe.s, de pensée binaire, de mépris de classe      
• En avoir rien à faire des personnes non-humaines (« animaux ») sur le lieu du festoche
• Des gentes qui font beaucoup de bruit pour en demander moins
• Que les gentes fassent des choses par obligation
• Devoir se demander si on a sa place dans le festival

Ce qu’on veut :

• Des gentes qui se remettent en question, interrogent les idées établies, font attention aux dynamiques qui reproduisent le cistème patriarcal
• Qu’on demande le consentement avant de faire des commentaires sur le corps/ la tenue de gentes
• Que les personnes blanches prennent conscience de leur racisme ordinaire
• Avoir conscience qu’on est en majorité des personnes valides
• Ne pas présumer qu’une personne à besoin d’aide parce qu’elle est grosse/handie/vieille
• Que tout les fonctionnements psy aient leur place
• Des personnes sans papiers ou en galère de papiers
• Des personnes sans thunes
• Réfléchir à des solutions anti-carcérales et non-punitives
• Que les bi.e.x n’aient pas à prouver et réaffirmer leur orientation sexuelle
• Avoir conscience qu’on est en majorité des personnes adultes
• que les personnes jeunes soient prisent au sérieux
• que les corps des vieux.lles puissent être désirés
• De l’écoute et de la remise en question   
• Que toustes soient attentiv.es à la répartition de la parole
• Construire des outils pour que les individus puissent facilement s’adresser aux groupes
• Faire de la place pour d’autres langues que le français
• Co-créer une culture du consentement
• Que les meufs trans aient autant le droit de faire des erreurs de consentement que les meufs cis
• Que nos corps aient le droit d’être gros
• Que les meufs trans aient le droit d’être badass
• Questionner les normes de désirabilité  
• Interroger les normes de couple/amoureuses
• Des explorations collectives, pas du développement personnel
• Accueillir dans notre événement les voisain.e.s qui nous accueillent sur leur territoire
• Chercher à prendre soin de l’environnement lorsqu’on envahie un espace
• Des queers de campagne qui cherchent du lien
• Des anarqueer qui veulent penser à des actions et s’organiser politiquement